Seveso est le nom d’une commune d’Italie qui a connu un terrible accident industriel dans les années 1970. Une usine chimique de laquelle s’est échappé un puissant herbicide a contaminé tout un périmètre. La faune et la flore ont été directement impactées et les habitants contaminés. Face à cette catastrophe, les dirigeants européens ont créé la directive Seveso pour mieux encadrer les sites à risque.
Qu’appelle-t-on aujourd’hui un site Seveso ? Quels sont les critères de classement et quelles sont les règles qui encadrent leur protection ? Faisons le point ensemble sur toutes ces questions.
La définition d’un site classé Seveso
Ce que l’on nomme aujourd’hui un site Seveso est un lieu au sein duquel sont stockées de puissantes substances chimiques potentiellement dangereuses pour les êtres humains et l’environnement.
Avec la directive Seveso, le projet des dirigeants était de répertorier tous les sites à risques, de leur attribuer la classification Seveso et de leur imposer une réglementation adaptée afin de renforcer leur sécurité. Pour ce faire, une liste des substances dangereuses a été établie et des critères de classification mis au point.
Les critères de classement d’un site Seveso
Il existe deux seuils de classement d’un site Seveso : le seuil bas et le seuil haut. L’appartenance à l’une ou à l’autre de ces catégories dépendant notamment du type de produit chimique utilisé par le site ainsi que du volume.
En France actuellement, plus de 600 établissements sont classés site Seveso seuil bas, et plus de 700 se situent en seuil haut. A l’échelle européenne, ce sont au total plus de 10 000 établissements qui sont classés Seveso (chiffres de 2022).
La particularité de ces sites tient dans leur réglementation qui figure parmi les plus strictes.
Une réglementation stricte autour des sites Seveso
La réglementation des sites Seveso s’étend sur plusieurs niveaux. Des mesures servant à prévenir les risques s’ajoutent aux moyens mis en place en cas d’accident :
- La surveillance est accrue dans ces sites à risque ;
- La mise en place d’un plan d’urgence en cas de catastrophe est obligatoire ;
- L’obligation d’informer le public en toute transparence sur les risques (pour les sites Seveso situés en seuil haut) ;
- Il est aussi demandé aux sites Seveso de mettre en place un plan de décontamination.
Le contrôle des sites Seveso
Chaque département gère les sites Seveso présents sur son territoire. Pour les contrôler, des agents assermentés sont envoyés dans le but d’inspecter les sites et de veiller à la bonne application des règles. Conditions de sécurité, formation du personnel, contrôle des installations, tout est passé au peigne fin pour vérifier ces zones sensibles à haut risque.
En cas d’alerte, l’établissement concerné doit appliquer son plan d’urgence et prévenir les autorités. Le préfet de son côté a le devoir d’enclencher un Plan Particulier d’Intervention (PPI) afin d’assurer une prise en charge rapide et efficace censée limiter les conséquences de la catastrophe.